Sur la grand'route

cela fait du bien de revisiter Tchekov par l'intermédiaire d'acteurs tellement vrais dans leurs rôles nous transportant dans cette route faite de rencontres qui ne laissent pas froid, alors que l'action se passe durant un hiver en Russie

Une mise en scène sur mesure pour cette étude dramatique de Tchekhov! Une franche harmonie des protagonistes et des comédiens, à la ville comme à la scène semble-t-il, réussie par le metteur en scène, au fond d'une taverne russe. On y est! On voudrait être Merik ou Kouzma, plus vrais que nature! Une jeune pièce émouvante pour tout public! Il faut découvrir ce petit chef-d'oeuvre.

Dans cette pièce écrite lorsque Tchekhov était étudiant (1882), on retrouve toute une humanité misérable, dans une auberge miteuse près de la grand' route, alors qu'une tempe^te effroyable sévit dehors. Les gens survivent, boivent, se menacent, s'entraident parfois. Le respect dû au seigneur existe toujours, même lorsqu'il est plus profond de la déchéance. C'est humain, c'est vrai, c'est terrible, c'est déjà un chef d'oeuvre de Tchekhov. Et c'est très bien joué, l'atmosphère est présente, presque palpable.

le versant "grands classiques" du NORD OUEST propose, dans le cycle TCHEKHOV, cette belle rareté...les comédiens (à quasi 100%) sont au diapason ... la scène de ce théâtre "qui respire la survie" est un comédien supplémentaire ...forcément à découvrir selon cette version !