Syngue Sabour, La pierre de patience

Les Mots Éphémères ont le plaisir d'accueillir une nouvelle fois la compagnie de théâtre amateur du Théâtre d'en Haut.

"Tu sens ma main ?
Au nom d'Allah,
Fais moi un signe, pour me dire que tu sens ma main."

Dans les ruines d'une ville afghane, une femme veille le corps de son mari plongé dans le coma par les balles de la milice. Elle monologue, faisant de lui sa syngué sabour, sa pierre de patience, selon les vieilles légendes perses. Ce n'est pas une marque d'affection de sa part, à lui qui fut Homme d'armes et de guerre, mari absent, violent, marié en son absence à cette jeune femme dont il a eu deux filles.

Cette adaptation du roman bouleversant de l'auteur Atiq Rahimi par Yves Catho nous révèle au gré des accords de la guitare de Jean Thiberville, les cicatrices laissées par l'Histoire et les Hommes dans le coeur et le corps des Femmes, quelles soient Afghanes ou du reste de l'Humanité.

Le texte originel est dédié à la poétesse Nadia Anjuman, morte sous les coups de son mari.