Tituba, flamme noire de Salem

Salem, juin 1692.
La chasse aux sorcières s'abat sur la petite ville puritaine. 150 personnes sont accusées de sorcellerie, 19 seront pendues.

Mais avant la fureur et la folie, une femme est montrée du doigt. Le prénom d'une femme est sur toutes les lèvres : Tituba. L'esclave du révérend Parris. Elle fut la première à être interrogée, forcée d'avouer et d'accuser d'autres femmes si elle voulait éviter la mort. La machine était en marche. Elle restera l'étincelle qui a embrasé toute une communauté.

Parce que femme, parce qu'esclave, parce que noire. Elle n'a été que le pion d'un procès planifié d'avance. Parce qu'elle parle avec l'accent des terres colonisées, l'histoire des sorcières de Salem l'a reléguée au second plan. Oubliée. Devenue seulement un personnage secondaire d'une pièce mondialement connue, de divers films ou séries... Et pourtant, Tituba n'était pas une sorcière comme les autres.

Qui était-elle réellement ?
"Tituba, flamme noire de Salem" est un seul-en-scène fiévreux, traversé de voix off — celles des bourreaux, celles de figures surgies de son passé. Ils l'interrogent, la troublent, la hantent. Elle est le personnage central. Elle récupère une parole perdue, afin de livrer sa version des faits. Parfois cruelle, parfois intime, la parole de Tituba doit bousculer : combien de Tituba ont été oubliées par le passé ?