Caligula

Les derniers jours de la vie de Caligula, conduisant à s'interroger sur le pouvoir absolu, l'absurdité de la logique poussée à ses extrêmes, l'impossibilité de vivre en niant les valeurs qui font de l'humanité ce qu'elle est. Un modèle de gouvernance malheureusement si souvent repris plus tard (Hitler, Staline, Amin Dada, Khadafi, Assad, ...). Belle interprétation des acteurs, très habités par leur rôle.

Agréable surprise que cette petite salle qui rend presque les spectateurs partie prenante du spectacle!Plaisir d'entendre ce texte qu'on aime très bien mis en valeur par de bons acteurs .Nous avons passé un très bon moment !

Un grand moment: la mise en scène est parfaitement adaptée à la configuration du plateau (il s'ouvre aussi sur les côtés). Chose rare, on entend les mots de Camus, ils retrouvent leur sens, et chaque sentence fait mouche. Un grand bravo à Jeener et à l'interprète de "Caligula": la froideur constante qu'il dégage met encore plus en exergue ses moments de colère ou de dureté.

Très bonne prestation des acteurs sur une mise en scène efficace. L'intimité de la salle nous fait pénétrer pleinement dans la folie de Caligula.

Un texte bizarre (on voit pourquoi Camus est plutôt connu pour ses romans), mais la mise en scène impeccable. Il vaut vraiment le coup de le voir.

La vie n'est que mensonges, trahisons, incohérance. Et si le pouvoir suprème était de rendre possible l'impossible. De mélanger le bien au mal? Caligula empereur fou. Pour ceux qui aime la dramaturgie et l'histoire de Rome d'après Camus. Mention spéciale a Cédric Grimoin. Merci pour cette belle représentation

Un texte fort pour une interprétation au couteau. Caligula incarne le crime d'Etat et la folie lunaire à l'instar de Staline et bien d'autres dirigeants criminels

Le metteur en scène a élagué la pièce, en supprimant les passages légers ou humoristiques. Reste une tragédie métaphysique, forte et dense, magnifiquement interprètée.

Très bonne version de ce classique, Benoît Dugas prenant très bien la (lointaine !) succession de Gérard Philipe... Hélicon (Cédric Grimoin, parfait) est plutôt facétieux, du moins au début. Jean-Luc Jeener sait parfaitement choisir ses comédiens et en tirer le meilleur parti, ainsi que de la petite salle du Nord-Ouest. Thèmes éternels, l'arbitraire, l'abus de pouvoir, la quête de l'absolu, mais aussi le nivellement des valeurs, le bien et le mal, ainsi que l'amour et l'amitié, niés, la trop grande compréhension de certains des enenmis de l'empereur, le suicide provoqué... Ca semble faire beaucoup, mais c'est Camus qui sait tisser tout cela.

Ah, Jeener (le metteur en scène) ! Toujours à ciseler sa mise en scène pour que le texte soit à l'honneur. Et quel texte ! Ici un texte bien servi même si certains spectateurs ont eu bien du mal à suivre ce triturage de la nature humaine : "c'est difficile de devenir un homme", entendre prendre conscience de la difficulté de vivre entre pouvoir, amour, reconnaissance, sentiment d'être heureux... Faut-il être exigeant avec soit même ? avec les autres ? quelle tolérance ? tout ça pour quoi ? Seule la fuite en avant est, semble-t-il, acceptable mais jusqu'à où ? jusqu'à la mort mais quelle mort ?