Terre rouge

Il parle du frère resté au pays, et de celui qui est venu en France. Il sont deux, ou peut-être n'y en-a-t-il qu'un. Déchiré, multiple. Qu'ont-ils à entendre l'un de l'autre ? Qu'y a-t-il dans les bagages de cette histoire entre le noir et le blanc, l'Afrique et l'Europe, entre l'exil et le retour ? Entre ce que l'on subit et ce que l'on décide, quels renoncements, quels espoirs, quels courages ?

Deux musiciens corréziens, une musique créée en résonnance Un créateur sonore, Hughes Germain, Il s'agit d'entrelacer trois racines, trois flots, trois dimensions d'une histoire d'exil. De donner corps et lumière à un poème scénique, à un partage des temps et des espaces. De rendre compte d'une quête. La parole de l'homme Il la prend au nom des autres, au nom de celui qui est parti, du frère resté au village. La musique Une musique d'herbes sauvages, de granit et de schistes, de ciel ouvert, de parler croquant. Ils sont là, sur scène. Les paysages sonores. Les paysages sonores de Ouagadougou, de Bobodioulasso, le village africain, et l'on entend les enfants, les tongs, le rétameur, les mobylettes, les ânes, les chiens... Les vaches et la rivière de Saint-Bonnet Avalouze...

Ce qui est dit, ce qui se joue, ce qui s'entend, se devine, s'espère, se voit... Porosité des espaces sonores Transparence des domaines visibles Terre rouge s'imagine comme une polyphonie.