Le génie des bois ou Le sauvage

Un grand moment de théâtre et ce lieu si particulier y est sûrement aussi pour quelque chose:le public entre par la scène ( c'est cela le TNO !)et rencontre d'un oeil discret dans l'escalier,la troupe qui attend son entrée ! atmosphère "tchekhovienne" superbement rendue par la troupe, par son jeu vrai, à la complicité de l'équipe qui transparaît même pendant le spectacle; enfin, j'ai apprécié la montée en puissance, en émotion, en drame, non teintée aussi d'humour.Le metteur en scène a donné des indications aux comédien(nes)et ils(elles) y ont trouvé leur liberté de jeu. Merci à tous. Courez-y ! !

Excellente mise en scène et parfait jeu des comédiens. L'atmosphère de l'époque de Tchekhov est parfaitement retranscrite. Nous sommes plongés dans la Russie de la fin du 19ième et après près de 2H30 de spectacle, nous regrettons que ce soit déjà fini. Spectacle à ne pas manquer !

On emprunte l'espace scénique pour gagner nos fauteuils et on partage des moments d'émotion, d'amour, de rébellion, de mort. Merci aux dix comédiens d'avoir occuper la scène dans ses moindres recoins. Belle mise en scène.

Bravo à Olivier Bruaux pour sa mise en scène efficace et sa direction d'acteurs. Il a su utiliser tout l'espace avec cohérence, de belles lumières, c'est lisible de bout en bout. La distribution est bien trouvée, les acteurs sont justes, on y croit car les personnages sont incarnés et les émotions ressenties ! J'ai passé un très agréable moment de théâtre et je recommande cette pièce qui mérite vraiment d'être connue tant elle est d'actualité, elle mène à la réflexion sur de nombreux sujets. Un grand bravo à tous car l'implication est totale.

Le génie des bois : beaucoup se targuent de connaître Tchevkov par coeur et ne savent que citer La mouette ou Les trois soeurs. Mais il est tout aussi audible d'entendre "que cet auteur est ennuyeux !". Une anecdote qui ressemble bien à l'auteur fut la réflexion qu'un homme porta à Anton Tchevkov : "dans vos pièces, il ne se passe jamais rien ! " A cela l'auteur répondit: "il ne se passe rien oui mais pendant que certains prennent le thé, un autre se suicide !". Emportée par la bourgeoisie et les conventions sociales, cette pièce est plus que d'actualité et il n'est pas drôle mais hilarant de constater que certains veulent comme dans la pièce incontro parler de l'actualité écologique en recyclant des déchets avec une affiche colonialiste à l'appui ! Olivier bruaux nous parle écologie, sentiment et mondanités. Entre mariage arrangé et mariage d'amour le génie des bois vient tirer la sonnette d'alarme sur un monde qui nous parle en 2019, à savoir une planète en pleine déforestation. Le poumon de la terre se retrouve sur scène et les acteurs nous donnent avec amour le chant de la douleur. Qu'il s'agisse du jeune premier, Jessy, et de son insertion sociale, du jeu de Joseph qui montre une belle aisance scénique ou encore les deux amants supposés, Georges et Elena, contraints à la restriction lorsque ceux-ci veulent mais ne peuvent s'aimer ! C'est bien la dualité humaine que l'on retrouve avec des acteurs qui ne font pas de simulacre ! Certains éléments proches de la commedia dell'arte sont présents dans le rôle de la Gaufre ! Notre chère Ariane pourrait se réjouir de savoir que les conventions de la scop sont respectées, évidemment je ne peux faire un comparatif aussi large et pourtant l'entraide est de mise. Parlons mise en scéne : sous les feux de la tempête, tout l'espace scénique est emprunté, pas de faux-semblants ! Une fenêtre sert de chambre et c'est une double mise en abîme qui s'amorce ! Les acteurs sont réglés comme du papier à musique et ce n'est pas avec du pathos mais dans l'équilibre que la véracité éclate. Feydeau chez TCHEVKOV ? Olivier bruaux rassemble d'une main fédératrice les plus expérimentés et donne la chance d'exister aux jeunes acteurs pleins d'entrain ! Qu'il est laid de courir à l'Odéon payer une place pour cinq heures de spectacle où le metteur en scène méprise sont spectateur ! Je préfère payer ma place pour une pièce bien faite que trop remplie ! Le théâtre public n'est pas mort et fait acte de résistance au Nord-Ouest! En définitive entre Paroxysme et maintenant Le génie des bois ! J'invite ceux qui me lisent à ne pas perdre leur temps et à réserver leur place ! Encore merci pour cette mouvance organique proche du soleil avec une méthode de l'acteur que beaucoup s'efforcent de vouloir créer et suivre ! En interrogeant le metteur en scéne et en lui demandant Quel est sont point de départ il répond avec humilité : "il faut faire et voir !" Cela change des longues phrases pompeuses des théoriciens du théâtre béatifiés pour des phrases ou plutôt des adages interprétés dans n'importe quel sens pourvu qu'elles en aient un !! Je recommande vivement cette pièce aux multiples symboles qui laisse place au silence de l'âme et au respect de la nôtre qui trouve sensiblement un refuge parfois monastique. Le théâtre est rappelons-le : politique, religieux, mystique, social et j'en passe. Et c'est une prière intérieure que d'y avoir assisté ! Je signe Forbice Vincent. Étudiant en politique théâtrale et praticien

On retrouve (quelques années plus tôt !), la plupart des personnages d"'Oncle Vania". Les similitudes sont frappantes, quelques différences non négligeables, voire fondamentales, existent aussi. C'est bien monté, bien joué, avec une distribution homogène. C'est fort intéressant, que l'on connaisse ou non la pièce finale. Profitons de cette pièce, que l'on a rarement l'occasion de voir. Toutes une palette de sensations diverses nous tiennent en haleine, rire et larmes, émotion...

Enfin une pièce de théâtre comme on les aime! On rit, on pleure, on vit avec les personnages. On ne veut pas en perdre une miette. Les comédiens jouent très bien, dans une salle originale qui vous rend proches d'eux. La mise en scène est top. Allez-y vite!

Quelle belle immersion ! Assurément, Olivier Bruaux a tout compris du dramaturge russe. Dans cette pièce, qui est le premier canevas d'Oncle Vania, tout ce qui fera ensuite le succès de l'auteur est mis en place : les parties de campagne, certes, et leur lot de discussions enflammées, les amours manquées mais aussi les émois naissants, par-delà le tragique, et c'est ce qui donne toute sa saveur à cette pièce. Le rythme, la gaité, et même l'espoIr sont là, et le génie des bois ajoute une grande force poétique à l'ensemble. On ne s'ennuie pas un instant dans ce spectacle servi par une très belle distribution. Certains talents se détachent mais l'harmonie est totale : visuelle (les scènes sont des tableaux mis en relief par une lumière superbe ; quant à la mise en espace, elle explore tous les possibles de ce grand plateau ) mais aussi musicale. Olivier Bruaux nous propose, avec cette fable aux accents écologiques, un spectacle total, et le public, enthousiaste, redécouvre Tchekhov avec enthousiasme !