Les fourmis

Du Vian dans le texte et sur scène, un véritable plaisir à découvrir. L'interprétation m'a bluffé.

Tout l'univers décalé de Vian dans l'adaptation de cette nouvelle, et l'absurdité de notre monde. Un très bon moment

Très bon moment passé au théâtre Galabru mercredi dernier. Je ne connaissais pas ce texte de Vian rappelant par certains côtés Candide de Voltaire. Une certaine violence ressort dès les premiers mots prononcés par William Dreyfus qui est ici dans un registre qu'il maîtrise parfaitement. Le décalage entre les paroles de son personnage, ses attitudes et la façon dont il s'adresse au public m'a mis plus d'une fois mal à l'aise. Dans cette mise en scène très sobre, c'est toute l'horreur et l'absurdité de la guerre qui ressortent et, plus généralement, la folie de l'Homme.

J'ai été un tout petit peu déçue par le texte, que je ne connaissais pas. Je m'attendais à plus de folie et de décalage dans un texte de Vian de cette époque. Par contre, l'interprétation est excellente, loin d'être ennuyeuse (ce qui était un gros risque), et la mise en scène est bien vue.

Après un rôle drôlitique dans la pièce Mars et Vénus mis en pièce(s), William Dreyfus, cette fois seul sur scène, nous montre toute l'étendue de son talent dans un registre totalement différent. La guerre et son absurdité vue par un soldat aussi décalé que pouvait l'être Boris Vian. N'hésitez pas à aller voir cette pièce, vous passerez un très bon moment entre cynisme et humour. Profitez en aussi pour vous balader dans un quartier sympa aux restos qui ne le sont pas moins.

Un beau texte et une interprétation vraiment sensible qui nous plonge de façon initiatique et métaphorique dans la folie du débarquement. Sans décor, la poésie est là. Le comédien déploie une énergie en crescendo qui nous a embarqué jusqu'à la fin. D+G

Une interprétation réussie du texte génial de Boris Vian : on retrouve avec plaisir son sens de l'absurde et son univers décalé sur une mise en scène dynamique.

Ce texte de Boris Vian, d'une accablante actualité (Cf. No man's land), gagne en puissance visuelle et sonore sur scène. Grâce à un comédien respectueux avec le texte mais attentif aux aspects scéniques, ce spectacle devient le plus grand plaidoyer contre la guerre. Chaque représentation comporte des nouveautés et le soldat protagoniste est incarné dans la personne de William Dreyfus qui le fait sien avec des improvisations et des moments classiques attendus par les plus fidèles. Un texte et une interprétation qui invitent au rire " jaune " comme antidote aux malheurs de la guerre. Seul défaut : ce spectacle gagne avec le temps... comme certains vins ! Pourra-t-on supporter un si grand bonheur lors des dernières représentations?

Un plaidoyer contre la guerre qui n'a pas pris une ride, merci pour cette adaptation.

C'est un plaisir de découvrir ce texte. Cette adaptation nous invite à retrouver l'univers décalé de Vian.