Backlash

Sujet intéressant, bonne idée de départ et de mise en scène. Il m'a manqué quelque chose pour être pleinement emmenée dans l'histoire, je ne saurais dire quoi... Bonne continuation au comédien.

Cette pièce fut un ravissement. Déjà de découvrir le monde si actuel de Pénélope Skinner, une jeune dramaturge britannique qui cartonne outre-Manche, puis de subir le rouleau compresseur de Philippe Bodet pour un phénoménal seul-en-scène sur un sujet plutôt scabreux d'apparence, la dérive d'un pauvre gars dans une secte/usine à gaz masculiniste après des déboires professionnels. Le portrait de la casse est terrifiant pour ce gars lambda qui sort d'un film Ken Loach et qui pourrait être n'importe qui d'entre nous de manipulable. Skinner interroge avec finesse et par à-côtés la perte des repères, la disqualification des rôles sociaux dans l 'économie de marché et leurs pendants que seront la solitude jusque dans le couple (ou dans la famille avec les enfants perdus de vue), la prison des réseaux sociaux comme famille de pensée alternative, la haine et la division qu'entrainent ces " communautés " virtuelles, l'incompréhension très intéressée et pervertie des revendications féministes ou de genre. Final terrifiant, mais logique, à valeur de parabole sur les clivages attisés par le feu. Quant à Philippe Bodet, tout bonnement incroyable, une heure trente à nous tenir en haleine ! Et par, très paradoxalement, les monologues futiles et paranoïdes d'une homme solitaire, mais qui se font l' écho évident de tant de problèmes actuels d'endoctrinement, de naufrages du vivre-ensemble, et d'attaques sur l'identité (chômage, travail sans sens, etc), d'où les débilités identitaires. Le face-à-face apocalyptique entre un père qui se croit persécuté par le beau sexe et le fils qui doute du sien est la démonstration éblouissante faite par Skinner de la faillite de la reconnaissance, et d'un univers en faillite tout court. Chapeau l'acteur comme l'autrice !

J'ai été captivité

Ça m'a fait vraiment plaisir de voir ce sujet traité ainsi. En nous faisant suivre le parcours du seul protagoniste le long de son indoctrination on nous offre un regard lucide sur le phénomène des mouvements masculinités et on nous invite à se questionner au sens large. J'ai apprécié l'ironie et la noirceur d'une plume britannique subtile et efficace. Le comédien a tenu un bon rythme et était attachant, belle prestation en tout. Je trouve qu'on pourrait aller encore plus loin niveau lumières pour sublimer et accentuer le jeu mais ça fonctionnait en tant que tel. Bravo et merci !

Il faut saluer la performance du comédien qui tient ,seul, la scène pendant plus d'une heure avec une bonne interprétation. Mon mari a bien apprécié. De mon côté , j'ai eu du mal à être embarquée,limite ennuyée, et je pense qu'un texte plus travaillé et un jeu à 2 ou 3 aurait permis de mettre plus de relief et de rythme.

Cette pièce aborde plusieurs sujets d'actualité sous un angle atypique mais "terriblement" intéressant. D'une part des personnes déboussolées, en quête de reconnaissance et de respect social se voient "démarchées" par des professionnels ayant détecté le "bon filon". Homme ou femme, ne sommes nous pas à la recherche de considération ? Et puis la nouvelle tendance du "genré" qui précipite des êtres perdus à la recherche de leur individualité. Ces questions actuelles de société sont abordées avec talent.

Ce périple poignant d'un homme en désarroi, s'accrochant à une théorie d'oppression masculine par la femme, dévoile les périls de la manipulation des âmes vulnérables. Nous assistons à une remarquable prestation du comédien, qui nous immerge dans ce drame captivant. La conclusion, inattendue, aurait peut-être gagné à être moins extrême, optant pour une résolution plus constructive. En somme, ce spectacle incite à une réflexion profonde sur les méandres de l'existence.

Ce spectacle n'est pas seulement bien écrit et remarquablement interprété il est aussi d'utilité publique. Il faut y aller.

Un sujet actuel très bien traité. C'est magnifiquement joué.

On se laisse emporter par l'histoire qui exprime très bien la descente vers le masculinisme. C'est très bien joué !