Avis et critiques : Camille Claudel de Silvia Bragonzi

A voir et revoir. Talents, ingéniosité et une très belle interprétation de cette artiste Camille qui embarque son public. Bravo et merci pour ce très bon moment.

Le monologue écrit par Silvia Bragonzi est simplement incroyable, fin et passionné, bouleversant, émouvant, et en même temps réconciliant. En scène trois artistes de rare élégance et intensité: Brigitte Lo Cicero parfaite dans le rôle de Camille, Maria Silvestrini au piano et tel un coeur grecque Diego Bragonzi Bignami, à la puissante voix lyrique. Ce dernier signe entre autre la mise en scène, une danse parfaite et envoûtante entre musique, théâtre et poésie.

L'égale présence du chant et du récitatif, leur parfait équilibre, nous font passer un moment enchanteur. Mention spéciale à madame Le Cicero pour la façon dont elle s'insère dans son personnage : Camille Claudel revit sous nos yeux.

Un spectacle merveilleux d'une immense dramaturge que j'espère la France découvrira comme l'a déjà fait l'Italie. La mise en scène de Diego Bragonzi Bignami est fluide et élégante. Les moments musicaux sont des cadeaux de grande intensité, la voix de Diego Bragonzi Bignami accompagné par Maria Silvestrini est toujours généreuse et puissante. Très bon le choix de la comédienne qui ressemble beaucoup à Camille Claudel

Une comédienne exceptionnelle nous offre les mots d'une artiste hors du commun, sans artifices, tout en nuances et en sobriété, dans un théâtre écrin. Un très beau moment

Le texte est très beau. L'interprétation de la comedienne Brigitte Lo Cicero, est nuancée et bouleversante. J'ai aimé la générosité et la voix du baryton. Même si par moment il y avait un certain décalage entre le jeu tout en finesse et très juste de la comédienne et l'énergie démesurée du chanteur lyrique qui est très attachant . J'ai passé une tres belle soirée. Merci aux 3 artistes, la comédienne le chanteur et la pianiste.

Rarement été subjugué par une prestation dans son ensemble, sa forme et sa profondeur. Que dire de Brigitte Lo Cicero, si ce n'est que Camille Claudel doit être bien heureuse et consolée d'une si grande implication dans la justesse, les subtilités et l'émotion dégagée. Sachant passer de la claire légèreté à la sombre folie avec toutes les nuances qui prévalent, Lo Cicero fait sans l'ombre d'un doute partie de nos grandes actrices. Mais l'oeuvre, car il s'agit bien d'une oeuvre d'art, ne serait pas complète dans les contrastes apportés par les chants de Diego Bragonzi, à la fois conscience, diablotin et parfois The Joker... digne de cette comédie de la vie propre à la tradition italienne. Drame et comédie mêlées. Et pour couronner le tout, les doigts délicats de la pianiste, Maria Silvestrini, partie intégrante de la mise en scène, et non pas reléguée en fond sonore, viennent donner du relief à la narration, au bouleversements qui se jouent, ce destin unique qu'est la vie de ce génie, Camille Claudel, une femme, une artiste, une âme propulsée au firmament puis dans les ténèbres. Magistral, émouvant, cruel, beau. L'écriture, enfin. Celle de l'une des plus grandes plumes de la littérature contemporaine italienne, Silvia Bragonzi. Ce qui donne envie de la lire. L'union de quatre là donne une oeuvre d'art, tout simplement. A rejouer !

Une extraordinaire comédienne complètement investie dans rôle, un extraordinaire chanteur à la voie puissante et excellent comédien accompagnés par une excellente pianiste le tout sur des textes originaux d'une grande profondeur. L'ambiance intimiste de la salle crée une chaleur et permet d'observer la oindre expression de ces excellents comédiens.