Clémence de Vimal dans J'ai besoin d'air, c'est pour ça que je fume

Ce spectacle traite d'un sujet lourd, il est vrai, qui pourrait en rebuter plus d'un, plus désireux de se distraire après une dure journée, devant un spectacle primesautier et sans prise de tête plutôt que d'entendre raconter des horreurs sur un ton larmoyant. Eh bien que ceux qui se reconnaissent dans ce portrait, et je ne les juge pas, se rassurent : Clémence réussit le tour de force prodigieux de traiter avec beaucoup de finesse et d'intelligence ce sujet, effectivement très lourd et très grave, sans tomber dans un pathos excessif et obscène, mais sans non plus en escamoter la gravité. Son spectacle est à la fois émouvant mais pudique, drôle mais pas sarcastique, grave mais pas pénible, dur mais pas amer. Il donne à réfléchir et remplit à merveille la fonction que devrait se donner tout spectacle de ce genre : la catharsis. Il parle de choses vraies avec assez de précision pour que l'on soit saisi, mais aussi avec assez de recul pour que l'on puisse en tirer une morale, non pas que Clémence, avec une insistance qui serait intrusive nous l'impose, mais parce qu'ayant bien exposé les choses, elle laisse au spectateur la distance et la prise de recul nécessaire pour qu'il puisse lui-même trier l'ivraie du bon grain. C'est assez rare pour le souligner. Ce spectacle est à voir absolument.

Un spectacle poignant qui traite avec légèreté et justesse un sujet lourd. On ressort avec le sourire malgré la gravité, et pensifs... Merci de ton courage pour nous donner à voir ton cheminement, plein d'espérance. La mise en scène est simple mais percutante. Tout est pensé, dans le détail, pour servir le texte et le message. Allez-y !

Dans notre monde si policé, où l’heure est à la fuite dès qu’il s’agit d’évoquer les sujets sensibles , les sujets lourds, les secrets de famille L’on choisit bien trop souvent le silence au détriment des victimes. À celles-ci, on inflige alors une double peine : celle de la souffrance, puis celle de la culpabilité, si jamais elles osaient ébruiter ledit secret car dans ces familles « ce n’est pas possible », il faut à tout prix sauver les apparences … Clémence de Vimal, pourtant, avec toute sa fraîcheur, ose aborder dans ce seul-en-scène le grave sujet de l’inceste familial. À elle seule, elle endosse tous les rôles : celui de la fille victime tout au long de son enfance et adolescence ; celui de la mère parfaite ; du père absent ; du cousin prédateur ; du grand-père ; de la bonne maman. Elle passe de l’un à l’autre avec un dynamisme et une justesse remarquables. En une heure et quart — que l’on ne voit pas passer —, elle traite ce sujet grave avec une étonnante fraîcheur. Elle nous embarque dans son combat juste et nécessaire, et met des mots sur une réalité complexe, trop souvent tue. Merci, Clémence. Merci pour ton courage. Merci d’être la voix de celles et ceux qui n’osent pas parler. Last but not least : un texte puissant et un jeu d’une grande maîtrise.

Un excellent seul en scène avec plusieurs personnages et beaucoup d’humour sur un sujet difficile, délicat et traité avec beaucoup de finesse. Une très belle performance de Clémence de Vimal, dans ce seul scène qui parle de son histoire et d’un drame qu’elle a su surmonter. Très touchant !

Sur un sujet aussi délicat que celui de l'inceste, Clémence, seule en scène, nous offre un spectacle complet et surprenant, franc et tout en pudeur. Il y aurait de quoi nous plomber le moral, mais elle sait installer une légèreté, ni frivole, ni désinvolte, presque impalpable, qui ouvre une vaste perspective à l'espérance : comme une brume qui se dissipe dans la clarté d'un matin. On ressort pensif, mais léger et détendu de cette salle de poche. C'est le vrai théâtre de la vie.

Sur un sujet aussi délicat que celui de l'inceste, Clémence, seule en scène, nous offre un spectacle complet et surprenant, franc et tout en pudeur. Il y aurait de quoi nous plomber le moral, mais elle sait installer une légèreté, ni frivole, ni désinvolte, presque impalpable, qui ouvre une vaste perspective à l'espérance : comme une brume qui se dissipe dans la clarté d'un matin. On ressort pensif, mais léger et surtout détendu de cette salle de poche. C'est le vrai théâtre de la vie.

Une pièce remarquable de finesse à la fois dans l'écriture et le jeu scénique sur un sujet aussi bouleversant et intime. Quel beau témoignage de cette force de vie qui, même meurtrie, parvient à se frayer un chemin vers une issue heureuse !

Un lieu intime pour découvrir cette pépite !Une grande vivacité pour nous dépeindre une belle palette de personnages, réhaussée de traits d'humour pour évoquer un secret de famille... Finalement c'est l'émotion et la vie qui l'emportent! C'est certain: il y aura un avant et un après. Courrez y !

Ébranlé ! C’est bien l’état dans lequel ressort le spectateur au terme de ce one woman show remarquablement écrit et interprété par Clémence de Vimal qui nous fait plonger dans les abymes d’une famille dysfonctionnelle qu’on peine à imaginer, infectée par le secret des secrets : l’inceste. Les personnages que tour à tour elle interprète subtilement, entretiennent ce non-dit. Un véritable poison qui maintient l’homéostasie familiale et génère culpabilité, honte, anxiété et surtout empêche l’épanouissement d’Élisabeth, qui malgré son tourment, est animée d’une formidable pulsion de vie qui nous invite tous à relever la tête.

Clémence de Vimal interprète avec une grande justesse, beaucoup de courage , de sincérité et de talent, une foule de personnages. Nous la suivons à chaque instant. Émotion, rire , qualité de l'écriture et de la mise en scène sont au rendez-vous. Chapeau bas!