Prelude Bettman

Ce n’est pas juste de la science-fiction : c’est une vraie réflexion sur ce qu’on ressent, sur ce qu’on cache, sur ce qu’on nous impose. Très réussi.

Le texte est magnifique, le jeu est précis, et l’ambiance sonore sublime. Ça fait du bien de voir un spectacle aussi abouti.

Un seul-en-scène d’une grande sensibilité. L’univers dystopique est fascinant et le personnage de Bettman incroyablement humain. On ressort un peu chamboulé, mais dans le bon sens.

On voit beaucoup de spectacles qui se ressemblent. Mais Prélude Bettman… c’est autre chose. Une fusion entre théâtre, musique, dystopie et confession intime. Il y a un souffle dans ce spectacle, quelque chose de sincère et de nécessaire. Et artistiquement, c’est d’une grande qualité.

J’ai adoré la manière dont le spectacle détourne les codes de la dystopie pour raconter quelque chose d’intime. Ce n’est pas une fable politique ou une critique froide du système : c’est le combat d’un homme qui n’arrive plus à ressentir. Et ce simple point de départ devient explosif grâce au jeu, à l’écriture et à la mise en scène. Bravo.

Je suis venue sans trop savoir à quoi m’attendre. Je suis repartie avec les larmes aux yeux. Le spectacle parle de solitude, de pression sociale, de quête de soi… mais il le fait avec une tendresse rare. Bettman n’est jamais ridicule, jamais victime : il est terriblement humain. Et la musique… quelle beauté !

Je n’avais jamais vu un seul-en-scène aussi physique et habité. Guillaume Giaccone réussit à transmettre la fragilité d’un homme broyé par un système, tout en gardant quelque chose de profondément humain et lumineux. Son corps raconte autant que ses mots. Par moments, j’avais l’impression de lire dans ses pensées. Cette proximité avec le personnage m’a bouleversée.

Le comédien donne tout. C’est physique, fragile, puissant. On sent chaque émotion. La musique apporte une vraie profondeur au récit.

Un monde où la technologie omniprésente se veut garante du bonheur et de l’équilibre de chacun. Une société de rentabilité, de communication obsédante et de contrôle omnipotent, d'individualisme ! Plus d’interactions sociales ! Un seul remède le travail ! La rééducation forcenée d’un "Inadapté", Bettman confiné et analysé, gavé de dragées de bonheur et d’IA, est une métaphore glaçante du fascisme ordinaire ! Une seule échappatoire, les souvenirs ! Un seul exutoire, la Musique ! Ce seul-en-scène dystopique et avant-gardiste mêle poésie, musique et danse pour un théâtre d’une grande originalité dont la mise en scène comme l’interprétation (talentueux Matthieu Trincanato !) méritent le détour !

Une expérience immersive, vivante, intelligente. J’emmène mes amis la prochaine fois.