37 heures

J'ai trouvé le jeu magnifique, parfois malaisant, parfois triste, ou encore violente... Ressentis créés tant par le nombre de personnages incarnés que par la capacité de la comédienne à switcher d'une énergie de victime, à bourreau, et à tous ces personnages dans l'environnement de l'héroïne de l'histoire. Le rire parfois du public montre aussi les réactions inattendues et déconcertantes des protagonistes de l'histoire, et pourtant si douloureux pour les victimes. J'ai trouvé l'interprétation juste. L'histoire des personnages est très évocatrice de la réalité que peuvent vivre les victimes traumatisées, à quoi elles doivent faire face, tant dans la mémoire traumatique que par les réactions des proches, des avocats, des flics. L'histoire est vraiment très bien ficelée pour un Seule en Scène. A une seconde près, si la pièce ne se terminait pas, mes larmes auraient pu couler. C'est une pièce que je pourrais recommander tant pour les psy que pour les victimes et leurs proches. Je vous invite à aller le voir.

Pièce très bien écrite, qui décrit très bien les mécanismes de la mémoire traumatique. Les allers-retours vers l'adolescence donnent des moments de légèreté bienvenus. Très belle performance d'actrice également, qui passe d'un personnage à l'autre, d'un moment de sa vie à l'autre. Courez-y, plus que 3 séances !

Un carré blanc sur le sol duquel Elsa Adroguer, autrice talentueuse et interprète bluffante de 37 heures, ne sortira jamais, comme prisonnière de son histoire, comme si son histoire était elle aussi encagée dans la boîte de nos souvenirs. D'une histoire tristement banale, celle d'une jeune fille qui devient la proie d'un homme, d'un "tronc", plus âgé qu'elle, Elsa réussit l'universel. Nous voilà à notre tour pris dans les griffes de la mécanique implacable du prédateur, dans nos lieux communs : la chambre, la salle de cours, la voiture d'auto-école, chez la psy, le commissariat et le cabinet de l'avocat. Une trajectoire de résilience qu'Elsa partage avec des mots justes, une mise en scène sobre qui permet au spectateur de mieux s'accrocher au texte, un texte à hauteur de femmes. On a froid, on a peur, on est terrorisée et la colère sourde traverse ce tout avec simplicité, candeur et douceur. C'est une sacrée prouesse et d'une très très grande générosité. À voir, le corps et le coeur solide, car c'est d'un combat qu'il s'agit ici.

Je recommande d'y aller sans hésiter ! D'abord parce que c'est un vrai moment de théâtre, habile dans la mise en scène, percutant dans l'écriture, bouleversant dans l'interprétation et ensuite parce que c'est une parole essentielle, une parole qui nous ouvre les yeux. À la fois un témoignage, une enquête et une reconquête de soi.

Il ne faut rater ce spectacle sous aucun prétexte. Le texte est ciselé incisif. La comédienne interprète une galerie de personnages impressionnante qu on a tous rentres dans notre vie... Mais on n' est absolument pas dans les clichés. Tout est vrai et authentique. One ressort absolument bouleverse et emplis d admiration et pour le texte et pour son interprétation

Il y a des spectacles qui manquent de superlatifs pour les décrire.... L'interprétation d'Elsa Adroguer est magnifique la.mise en scène à plusieurs rythme nous saisie ,elle permet d'installer des moments de grâce, moments de grâce soutenu par une écriture mélangeant rire et larme...une aventure parisienne qui doit continuer a vivre le plus longtemps possible. L'intelligence des grands, c'est de pouvoir traiter d'un sujet aussi terrible sans jamais tomber dans la caricature. Félicitations et merci pour ces 1h15 de spectacle vivant avec un grand V

Une interprétation magnifique pour un texte d'une grande finesse, incarné, et tout en rythmique. Si émouvant, avec des moments drôles, pour dénoncer l'horreur. À voir absolument.

37 heures est un Seule en scène qui ne peut laisser personne indifférent tant son histoire est à la fois unique, et pourtant si dramatiquement commune. Le personnage de Camille nous livre son témoignage au gré de ses flashbacks, récents ou anciens, des plus joyeux aux plus poignants, cherchant à reconstituer le puzzle de ses "états d'âme" qui font la femme qu'elle est aujourd'hui. C'est vivant, vibrant, mis en scène et construit très intelligemment. La comédienne parvient à nous faire ressentir en à peine plus d'une heure une intense palette d'émotions, qui a éveillé en moi une empathie que je n'aurais pas pensé révéler dans une salle aussi intime. Et j'en ressors aussi enthousiaste que troublé, l'esprit embrumé d'une sensation d'avoir vécu un beau moment d'exception. Une superbe révélation. Foncez voir cette pièce avant qu'il ne soit trop tard! Un grand bravo à Elsa (comédienne et auteur), - ainsi qu'au staff du théâtre, au top! - en lui souhaitant un succès mérité.

J’ai eu la chance de voir ce tout dernier spectacle en clôture du festival d’Avignon hier et j’ai été profondément touchée par cette histoire d’emprise et de viol, avec toutes les répercussions qu’elle a engendré, à la fois physiques et psychiques. Il faudrait inciter tout le monde à le voir pour comprendre comment une gamine de 16 ans, ne connaissant encore rien de la vie se retrouve prise dans un engrenage dont elle n’arrive plus à se défaire. Ce spectacle est salutaire, merci à cette merveilleuse actrice (pour info, c’est moi que vous avez prise dans les bras en fin de représentation !).

Allez vite voir ce spectacle, avant la fin du festival d Avignon, c est le meilleur que j ai vu depuis longtemps. La comédienne est remarquable, le texte super bien écrit et l histoire poignante sans être triste ou glauque.